Le kiri-kaeshi de maître Nakayama
A l’époque au Yushinkan il fallait toujours demander kiri-kaeshi aux meilleurs motodachi. Mais maître NAKAYAMA Hiromichi ne se joignait pas à nous. Chaque jour, une fois l’entraînement terminé, sans ôter son armure et dégoulinant de sueur, il se plaçait face à un pilier de soutènement du dojo et se lançait dans kiri-kaeshi. Après avoir frappé le pilier alternativement de gauche et de droite, il allait s’y heurter en tai-atari. Sous ses assauts acharnés, le pilier s’était effrité et rempli d’échardes. C’était à nous, les pensionnaires qui payions l’internat en exécutant diverses tâches dans l’établissement, que revenait celle de lui rendre son poli. Mais à peine nous étions-nous efforcés de le remettre à peu près en état, que le maître le déchiquetait à nouveau. Vous imaginez les dégâts sur son shinai! Tout ça pour dire que maître NAKAYAMA, tout expert qu’il fut, ne manquait jamais de faire chaque jour kiri-kaeshi pour entretenir ses capacités.
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