Enseigner à frapper Do
À quoi faut-il faire attention en enseignant dô et gyaku dô ?
De nombreuses personnes préfèrent ne pas frapper dô du tout. Je me souviens d’un sensei qui n’a jamais enseigné cette frappe à ses élèves et qui les faisait se concentrer uniquement sur men et kote. Pourtant ils réussissaient bien en shiai. Je me rappelle avoir marqué dô sur un adversaire particulièrement collant et m’être fait réprimandé ensuite, car dô n’était pas vraiment considérée comme une chose à faire.
En ce qui concerne gyaku dô, cette technique semble très populaire chez les étudiants mais peut s’avérer douloureuse s’ils ratent. On voit parfois cette forme pratiquée comme une version horizontale de kiri gaeshi. En fait gyaku dô est une technique avancée qui ne devrait être réellement pratiqué que lorsque les mouvements fondamentaux du kendō ont été maîtrisés. Gyaku dô ne devrait pas être enseigné comme une technique faisant partie du kihon. Les raisons sont nombreuses. Il faut l’enseigner comme une technique avancée de nuki-waza, kaeshi-waza ou suriage-waza, mais l’enseigner comme une technique issue du kihon n’est pas une chose productive. De plus, comme son exécution est plus simple que celle du dô classique (migi dô), les gens ont tendance à s’y cantonner. Il est préférable que les débutants se concentrent initialement sur migi dô.