Le kihon à l’examen de grade de kendo
Lors de l’examen, deux pratiquants de niveau technique sensiblement identique s’opposent. Au moment de l’assaut si l’un des deux n’est pas en mesure d’exécuter ses techniques comme le kihon l’enseigne, cela signifie qu’il ne maîtrise pas correctement ce niveau. Il est important, à tous les niveaux, d’apprendre et de revoir sans cesse ce qui constitue un kihon correct. Ceux qui ne feront pas cet effort s’apercevront assez rapidement que c’est une chose avec laquelle on ne peut pas tricher.
Il m’a fallu 5 ans pour réussir l’examen du 7ème dan de kendo. Lorsque j’ai échoué la deuxième fois, on m’a dit que c’était parce que ma frappe était “trop faible”. Ensuite, je ne me suis pas représenté à l’examen avant deux ans. Je me suis entraîné à courrir afin de renforcer la partie inférieure de mon corps, j’ai fait des suburi avec un sabre afin de corriger mon ha-suji (sens de la coupe). J’ai poussé l’effort aussi loin que j’ai pu car ce que je ne voulais surtout pas c’était faillir à moi-même. Je suis convaincu qu’un observateur arrive à déceler ceux qui ont fait tous les efforts possibles pour s’améliorer et ceux qui n’ont rien fait.
Dans l’art traditionnel japonais du Kodan (l’art du conteur) et du Rakugo (comique) il y a une maxime qui dit: “si tu te reposes un jour, toi-seul le remarqueras; si tu te reposes deux jours, ton partenaire le remarquera; si tu te reposes trois jours, c’est ton public qui le remarquera.” A méditer…
Dans tous les cas ce qu’espèrent voir les examinateurs d’un passage de grade c’est avant tout du bon kendo. Tant que vous ne trahissez pas leurs espoirs vous êtes quasiment sûr d’obtenir votre grade. Cela signifie clairement que vous devez être capables de montrer votre connaissance du kihon, les fondamentaux du kendo, mais aussi votre maîtrise du kihon au niveau approprié.