Souvenir des entraînements à la police d’Osaka
Concernant la posture, je garde un souvenir très prégnant du manifique exemple que fut pour moi maître SAITO Masatoshi. Il était grand et robuste, avec le dos aussi droit qu’un pilier. Il émanait de lui grâce et élégance, et lorsqu’il prenait son shinai, il semblait totalement invincible. Je pense que le physique naturel et la posture sont des éléments importants du kamae mais, lui, il semblait parfait sous tous les angles. Il avait l’âge d’être mon grand- père et lorsque je m’entraînais avec lui, tout ce que je pouvais faire c’était attaquer sans relâche. Comme sa maîtrise du kendo était bien supérieure à la mienne, il m’était impossible de l’imiter. Tout affrontement tournait invariablement en uchikomi-geiko ou en kakari-geiko, mais après tout, ce sont les fondements du kendo.
Les instructeurs de la police d’Osaka menaient généralement l’entraînement de la sorte. Ils nous encourageaient à lancer attaque après attaque sans relâche. C’est ainsi que nous avons développé notre technique. Ils nous pressaient aussi de frapper à bonne distance afin que nous apprenions à utiliser correctement nos jambes. Lorsque je me suis engagé dans la police, il y manquait toute une génération de pratiquants, en raison de l’interdit qui avait frappé la pratique du kendo après-guerre. Mes aînés dans la pratique étaient considérablement plus âgés et la plupart étaient 7ème dan. Moi, j’étais 4ème dan à l’époque, donc, ils étaient pour moi plus des sensei que des senpai. En effet le grade de 7ème dan était plus rare à l’époque qu’il ne l’est aujourd’hui.
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