J’imagine constamment des moyens d’assaut
Dans mon keiko quel que soit mon partenaire, si je pratique dans l’idée de d’abord vouloir m’imposer, puis de porter la technique (Ki wa Saki), il m’arrive peu de voir mon attitude-garde détruite.
Si mon souffle est heurté, sachant que la destruction de l’attitude-garde est liée à la déstabilisation de l’esprit et du corps, je travail toujours consciemment le procédé fondamental de respiration cho koki tanden kokuy (longue respiration, respiration par le tanden). Grâce à une inspiration brève et une expiration prolongée, le diaphragme s’abaisse et la force quittent les épaules. Je pense d’ailleurs qu’il est essentiel de baisser les épaules et non de les lever. A placer la force dans les épaules, les gestes sont saccadés et le souffle se fait court. Avant de prendre le shinai je me projette mentalement ma posture, mais si les sensations de ma main gauche -dite main du cœur- sont négatives, je manque de concentration, et jusqu’à ce que je me sente bien j’ajuste ma posture en me réglant sur le procédé de respiration que je vient d’évoquer. En particulier quand mon volume d’exercice est insuffisant, bizarrement, après avoir saisi le shinai j’ai la sensation d’être à l’aise de biais. Mais si je me poste de biais, je lève trop facilement mon temoto, mon kensen sort de la ligne du centre et je devient inopérant.
Même si je ne suis pas au dojo j’ai toujours mon attitude-garde en tête et je n’omets jamais de m’en représenter l’image. Je suis constamment en train d’imaginer des moyens d’assaut. C’est chose difficile , mais je garde toujours l’idée de m’imposer, mon attitude-garde est inébranlable. Dans mon keiko quotidien je veille à toujours maintenir cet esprit.