La marque d’un long travail sur kirikaeshi
A l’époque de mes études à l’école de budô Busen, alors étudiant en 4ème année, j’ai eu l’occasion de voir réaliser tameshigiri. Jadis, à proximité du temple votif Heian se trouvait le « petit coffre à trésor » appartenant à la Dai Nippon Butoku, d’où l’on avait sorti un sabre, lequel était une antiquité un peu rouillée. Ayant beaucoup servi, l’objet ne coupait pas très bien.
Ce fut maître OGAWA Konnosuke, le responsable des cours, qui s’avança pour faire la démonstration. Il nous demande de nous reculer pour avoir un peu de place, puis, face au makiwara brandit le sabre, et sans mettre aucune force dans les épaules, ni dans le temoto, il le trancha net en kesagiri aussi facilement qu’un fil. J’ai pensé que cette splendide technique du maître était la marque d’un long travail sur kirikaeshi.