Votre équipement porte les stigmates de vos entraînements
Vos entraînements laissent des traces sur votre équipement. Cela semble une évidence, mais je me suis toujours fait un point d’honneur à regarder attentivement comment les candidats à un passage de grade s’habillaient. L’examen ne consiste pas simplement à s’assurer que le candidat est capable ou non de toucher son adversaire. Une présentation négligée me laisse penser que la personne elle-même est négligente.
Par exemple: un hakama qui est noué trop haut devant et qui tombe trop bas derrière donne à celui qui le porte ainsi un air idiot. Cela n’a aucune relation avec le fait que cette personne soit d’un niveau avancé ou débutante, j’ai simplement remarqué que de nos jours beaucoup de personnes ne prêtaient pas assez attention à leur présentation. De même, il faut bien veiller à ce que les men-himo soient plaqués et de la même longueur une fois noués. Enfin, il faut veiller à ce que le noeud du keikogi ne soit pas vertical car au Japon cet usage est réservé aux cérémonies funéraires.
Il faut toujours s’efforcer de paraître soigné, et pas seulement lors de l’examen mais aussi dans la vie de tous les jours. De nos jours les lacets ont laissé la place aux boutons et autre velcro et il est inquiétant de constater que les enfants ne savent plus nouer des lacets. Au Shubukan dojo où j’enseigne, nous mettons un point d’honneur à apprendre à mettre et à se défaire de son équipement aussi vite que possible. Nous faisons des courses de laçages et des petits tournois de noeuds! C’est une façon de rendre intéressantes les plus simples tâches du quotidien.