Les 3 degrés de Shoshin
Zeami Motokiyo, (1363-c. 1443), un célèbre acteur de théâtre Nô de la période Muromachi (1392-1593) a écrit dans l’un de ses fameux traités, Le Miroir de la Fleur (1424), un très beau texte sur les trois degrés de Shohin. Shoshin c’est cet état d’esprit pétri d’un enthousiasme pur et sincère dans lequel on se trouve lorsqu’on décide d’entreprendre quelque chose.
- Zehi-no-Shoshin: le fruit du zèle lorsqu’on commence le chemin de l’étude.
- Tokidoki-no-Shoshin: le fruit du zèle lorsqu’on a déjà parcouru un bout du chemin.
- Rogo-no-Shoshin: le fruit du zèle lorsque l’on a atteint la limite du chemin choisi.
Shu-Ha-Ri est aussi un enseignement mais qui s’applique aux niveaux d’entraînement du kendo. Shu est le niveau où il suffit de respecter les principes de son maître et de s’en imprégner. Ha est le niveau où l’on peut intégrer ses propres idées à celles apprises au niveau précédent, on développe ainsi une technique personnelle. Ri est le niveau où l’on transcende les niveaux précédent afin de développer sa propre technique et d’élaborer un kendo au style personnel.
Maintenant représentez-vous la notion shu-ha-ri avec un axe vertical et un axe horizontal. Elle forme une spirale ascendante sans fin. Le pilier central de tout ce processus est Shoshin: l’enthousiasme pur du commencement. Si l’on fait l’analogie avec le kendo, on comprend que chaque niveau a son propre degré d’approche et ses principes. Toutefois, quel que soit le niveau, je pense sincèrement que Shoshin est la force motrice du kihon.