Facilité de l’attaque, difficulté de la défense
La garde fondamentale consiste à se disposer dans une attitude avec le shinai, mais, la respiration, le metsuke ainsi, qu’entr’autre la détermination, sont extrêmement importants. Une garde consiste à assimiler tous ces éléments fondamentaux, et, compte-tenu de la personnalité de chacun, à adopter une posture juste qui corresponde à chaque situation. Pour MIYAMOTO Musiashi, la garde majeure est chudan. Chudan est la quintessence des gardes. Au niveau d’un général, les quatre autres gardes (jodan, gedan, hasso, waki) sont circonstancielles. Etudiez-bien cela.
Quant à la garde chudan, bien qu’on conçoive généralement qu’attaquer est facile, défendre est difficile, il faut savoir qu’attaque et défense sont non-deux (kobo fu mi) c’est à dire qu’elles sont inséparables, qu’elles ne sont qu’Un. c’est le principe sur lequel toutes les gardes sont fondées. Courante comme l’eau qui ne s’arrête jamais: c’est ainsi que l’eau se garde. Se constituer une garde extrêmement adaptable sera celle de l’homme. De même concernant la garde sans garde: à trop s’y attacher, esprit et corps restent figés. Et puis l’idée première est qu’à déployer trop de force on ne parvient pas à frapper. Le moine Takuan, désireux de bien faire comprendre l’état de ne pas fixer son esprit explique qu’il faut disposer d’un esprit non-entravé, ne laissant pas place à l’épaisseur d’un cheveu… entre l’action de l’adversaire et notre réplique. Quelle que soit la garde qu’on juge indispensable d’adopter face à l’adversaire dans le combat, il faut qu’elle soit correctement adaptée. Si notre attitude est correcte, on dispose de lui par notre gestuelle parfaitement adaptée aux évolutions de l’engagement.