Fondamentaux de la garde: 5. le Tenouchi
Les mains en disent plus que la parole.
Dans la garde, le plus important est la saisie, et la manière de tenir le shinai. CHIBA Shusaku assure que:
en matière de tenouchi les gens raides, tendus ou crispés sont pour la plupart malhabiles; ceux qui sont adroits se font rares.
Ceux qui ne maîtrisent pas suffisamment le tenouchi ne peuvent délivrer des datotsu corrects et à plus forte raison ne peuvent procéder à des combinaisons délicates. Manière de tenir qui permet de frapper correctement, manière de tenir qui permet la manoeuvre aisée des techniques, manière de tenir qui permet de réagir immédiatement, manière de tenir qui resiste au harai (NdT: c’est à dire tous les procédés qui visent à abattre le shinai): nos anciens décrivent de nombreux procédés permettant d’apprendre la « manière de tenir » dans ces diverses circonstances. Pour avoir une idée sur la tenue correcte du shinai selon les enseignements de nos anciens ce qu’il faut d’abord comprendre c’est qu’on ne peut plus se référer au sabre japonais, ses raisons d’exister ayant tout à fait disparu.
Il ‘est pas question de simplement frapper. Couper, sans savoir orienter le tranchant ne permet pas de connaître au fond l’attrait si particulier du tenouchi. On dit que les yeux en disent plus long que la parole. Il en est de même pour les mains. E. Kant a eu ce mot mémorable: Les mains sont les prolongements du cerveau. Je recherche un « tranchant » correct et désireux de parvenir à ce niveau, je m’y consacre avec assiduité. Ceci dit j’essaye de penser à l’intégrer dans mon keiko de tous les jours aussi bien que dans mon quotidien.